mardi 24 janvier 2012

La régulation bancaire au coeur de l'actualité

Toute le monde en parle, mais personne n'en parle....
Tout le monde parle des banques..... Peu parlent de notre métier extrèmement réglementé.... et donc des ratios qui régissent notre activité.
Le système financier mondial a bien sur de lourdes responsabilités dans le désordre et la crise actuelle. Mais la régulation collective de Bale 3 dominée par la pensée anglo-saxone et la foi aveugle dans les mécanismes de marchés, favorise de manière irrationnelle les mécanismes mêmes qui ont été au coeur du déréglement et des exces financiers. Elle rajoute de surcroit des contraintes procycliques aux banques au moment même ou ces dernières devraient assouplir leur orthodoxie en matière de fonds propres et de liquidité. Cette contradiction est la conséquence directe du fait de persévérer dans la voie d'une régulation qui consacre, plus encore demain qu'aujourd'hui, le rôle des marchés, en lieu et place des mécanismes normaux de régulation qu'une banque centrale doit mettre en place pour relayer temporairement les dysfonctionnements des systèmes extérieurs à ses propres circuits....
Compliqué me direz vous?
Pourtant cette voie..... dont certains n'ont pas pris conscience profite à d'autres.... qui sont ils? je vous laisse le soin de deviner..... je vous donnerai la réponse à un prochain épisode.
En attendant, le secteur bancaire français qui a permis à l'état durant la dernière crise de gagner 2,4 milliards d'€, va s'adapter... des activités rentables vont être sacrifiées pour tendre vers des ratios, de liquidité ou de levier, qui sont inatteignables dans le cadre de leur modèle actuel.....les réductions d'effectifs ont commencé.... à la satisfaction de.... ceux qui vont reprendre ces activités et qui ne sont pas français.... La régulation n'étant pas nécessairement la même pour tout le monde...
La France et l'allemagne viennent de réagir collectivement contre cette état de fait.... c'est peut être la lueur d'espoir qui nous manquait pour entrevoir un rayon de soleil dans un horizon bien sombre.

5 commentaires:

gilber33 a dit…

Vous annonciez une suite à votre commentaire du 24/01,nous l'attendons pour connaître ces profiteurs. Cela étant dit le gigantesque vase communicant qu'est devenu notre planète devrait nous inciter à plus de souplesse et de rapidité de réaction, cela peut-être aux dépens d'une certaine rigidité de réglementation.

Frantz Moulin a dit…

Texte passé en deux notes : le Site n'ayant pas la même façon de compter les caractères que Writer, l'audacieux m'a jugé par trop prolixe...


Une réflexion de Monsieur Guy Château
"Profitez intensément de l'instant présent c'est assurément trouver les ingrédients pour construire son propre futur"

Hum... mettons qu'un infinitif en introduction aurait été syntaxiquement profitable. Mais nous mettrons cela sur le compte d'un lapsus calami, bien pardonnable.
Pensée à rapprocher du fameux : « Carpe diem » (cueille le jour et en aucun cas : profite. (Cf. Ciceron). A rapprocher, aussi, évidemment, du poème de Pierre Ronsard, homme lettré : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.)

Or, si ce segment de citation est célèbre, sa troncature usuelle veut et sert à dissimuler une certaine désespérance, philosophique, susceptible de défriser les plus fervents et distingués optimistes.
Suite  : « quàm minimum credula postera »... et soit le moins possible naïf (ou crédule) en l'avenir, ajoute, sans rire du tout, le sage Horace en complément indispensable à son exhortation impérative première. (Livre I, Ode X v 8).

Or, dans une Société noyée sous l'information où s'entrechoquent le poids des maux et celui des faux taux, deux propositions semblables sont souvent antinomiques.
[ oui, je sais, j'ai même été refusé chez Vermot...]
Un exemple, badin. Jésus disait : Dès que vous serez au moins trois à m'invoquer au nom de mon Père, je serai au milieu de vous. Tandis que Georges Brassens, moins prophète et plus prosaïque, quelques années plus tard, chantait fort gaîment : Dès qu'on est plus de trois on est une bande de cons (sic).

Ma question est : Faut-il 'profiter' (du système ?) pour exorciser l'avenir, et par voie de conséquence analogique, le Christ Rédempteur se trouve-t-il dans les mauvaises compagnies ? (Les frères Marianistes à Verdelais tendraient à prouver que non.)

Compliments et remerciements au Lecteur zélé, lequel, vraiment patient et n'ayant assurément rien d'autre de mieux à faire, serait parvenu à ce terme.

Frantz Moulin a dit…

Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs lecteurs et intervenants,

Veuillez accueillir avec bienveillance cet hors-sujet que je n'ai su placer ailleurs sur ce site...

A la fois compatissant et vigilant envers les Institutions que sont nos organismes bancaires, parfois décriés, j'écris ici que j'ai une tendresse particulière pour le Crédit Agricole, Banque coopérative, et une admiration certaine mêlée de confiance, pour son performant et sympathique Directeur général du Sud-ouest, Monsieur Guy Château.
Fin de la brosse à reluire... mais c'était sincère, pour une fois...

M'étant franchement abîmé dans la lecture des conditions générales du nouveau Service E-document, j'ai relevé une sorte de 'chichinette', exceptionnelle dans vos écrits, susceptible de froisser des puristes, des intégristes de la francophilie, (et même des affairistes), que je soumets avec toute la modestie requise, à votre haute sagacité :
« L’adhésion au service "E-DOCUMENT" entraînant l’interruption de l’envoi des relevés papiers y afférents, il appartient... etc »
Certes, l'adjectif 'afférent' existe (dans le sens, d'ailleurs, qui apporte et non qui se rapporte à), mais dans le cas présent, il s'agit des relevés papiers qui y affèrent, dont sont afférant (participe présent, réputé à ce jour invariable).

Heureusement pour vous, ma modeste culture ne m'autorise pas à estimer s'il faut un 'S' à : papiers, dans l'expression : des relevés papiers... Je pense, toutefois et sous réserve, que les relevés sont 'en papier', mais...

Autre : Article 9, Cnil & des libertés qui nous restent après tant d'exercices périlleux.
« E-Document », avec son côté écolo du petit arbre dans la main : est touchant et bien tentant...
Mais en contre-partie de notre bonne volonté oxygénée, nous obtenons l'insigne avantage d'autoriser l'exploitation (nom, adresse, téléphone) des fichiers, à, 'nos partenaires du C.A.'.
Pour le fisc, il y a déjà bien longtemps que celui-ci a l’œil sur nos piètres affaires et la main dans notre poche. (ce qui vaut tout de même mieux que l'inverse, me direz-vous...)
Nous y sommes comme rompus en quelque sorte, sans pour ma part, pouvoir parvenir à m'y habituer... surtout après les deux lois d'amnistie sur les financements occultes des Partis politiques.

W. Ben A a dit…

Bonjour,
Je suis étudiant en Master 1 gestion patrimoniale et financière à l’IAE de Bordeaux 4. Vous soutenez qu’en réalité les dispositions visées par Balle 3 ne vont nullement apporter des solutions problèmes des banques.
Pourtant il s’avère que l’un des principaux défauts reproché aux banques, dans les facteurs qui ont nourris, est la faiblesse de leur fonds propres compte tenu des volumes d’opération et des sommes considérable qu’elles engagent. Cette faiblesse cumulée à d’autres facteurs macroéconomique a favorisé la crise.
Si j’ai bien compris c’est dans le but de couvrir les banques et aussi l’épargne des ménages contre les risques d’ordre systémiques que bale 3 est mis en place. Notamment par exemple par le renforcement des fonds propres (ratio McDonough).
Et pourtant la aussi vous soutenez que ces mesures, « favorise de manière irrationnelle les mécanismes mêmes qui ont été au coeur du dérèglement et des excès financiers ».

La j’avoue que je ne comprends plus… ?

J’espère vous rencontrer le 1 mars prochain lors de la cession de recrutement, à laquelle j’ai été convié, afin que vous m’éclairiez.

Wuidade Ben A.

annabel a dit…

Bonjour, c'est Annabel, ta description des Banques est interressante, le soleil est bien sombre à l'heure actuelle, quand le verra-t'on briller, les petites "gens' comme nous, vivent au jour le jour, pas terrible et pas facile, les jours heureux sont loin, nous pensions mieux vivre à la retraite ce n'est pas le cas, à bientôt
jeanjacques.garnier@wanadoo.fr