vendredi 25 avril 2008

Pour une conscience économique

La Caisse Régionale d'Aquitaine vient de vivre deux jours de grève. Quelle que soit la mobilisation, un mouvement de ce genre est toujours un moment grave qui appelle toute l'attention des dirigeants.
Le thème des conditions de travail fortement mis en avant par les partenaires sociaux est sans conteste un thème qui mérite non seulement réflexion mais aussi action. Ce à quoi nous nous employons.
Cependant, ce mouvement a permis de mettre en évidence que, de la même façon que certaines problématiques ne sont pas toujours suffisamment intégrées par les dirigeants, d’autres, fondamentales, devaient prévaloir dans l’esprit des salariés et de leurs représentants à travers ce que j’appelle "la conscience économique".
Le rôle des syndicats est de défendre et de représenter les intérêts des salariés. Ils doivent donc soutenir les politiques qui garantissent la pérennité du fonds de commerce, des activités et des emplois de leur entreprise. Le client ne pouvant ainsi prévaloir sur le salarié puisque leurs intérêts sont étroitement liés. La stratégie mise en place dans notre entreprise va dans ce sens. Malgré des mesures exceptionnelles de compensation, elle a quand même été perçue par certains comme leur étant défavorable. Elle ne poursuit pourtant qu’un seul objectif : la pérennité à long terme de l’entreprise. Cette pérennité, au delà de sa dimension économique a bien évidemment une dimension sociale. Celle de permettre à celle ou celui qui devient salarié de notre entreprise de pouvoir, si cela lui convient, y exercer un métier sa vie durant. Pas nécessairement le même métier, car la vie change, et l'entreprise doit anticiper ces changements. La dimension sociale est donc forte mais indissociable des performances économiques qui la conditionnent.
Il est je pense, de la responsabilité de tous y compris des organisations syndicales d'essayer de vulgariser cette notion de conscience économique.
La France est sans doute un pays atypique en la matière, c'est aussi un des pays européens où le taux de syndiqués est le plus faible.