mardi 18 août 2009

"Forêt or not Forêt"


Notre engagement historique en faveur de l’économie régionale est au coeur de nos métiers et de notre stratégie. Au quotidien, l’ensemble de nos collaborateurs et de nos élus mettent tout en œuvre pour jouer pleinement ce rôle de soutien, en particulier dans des périodes difficiles comme celle que nous vivons actuellement.

Les preuves de cet engagement sont nombreuses et je n’ai nullement l’intention de vous en faire ici l’énumération.

J’ai souhaité prendre un exemple d’actualité, celui de la sylviculture.

Personne n'a oublié en Aquitaine la tempête Klauss de Janvier et les dégâts considérables qu'elle a provoqués.
Une forte mobilisation des professionnels a permis l'élaboration, avec les pouvoirs publics, d'un plan de sauvegarde prévoyant notamment la mise en oeuvre d'aires de stockage. L'achat du bois et le stockage devaient ainsi permettre une régulation du marché dans le temps.Mais une nouvelle fois, nous avons pu lire ici et là que les banques "en général" ont "traîné les pieds", n'ont pas joué le jeu, etc...Certaines ont même été présentées, que ce soit par les professionnels ou les pouvoirs publics, comme directement responsables des retards dans les mesures de financement (des prêts bonifiés) de ces stocks de bois.Au banc des accusés, jamais le Crédit Agricole d'Aquitaine n'a été cité, ce qui, somme toute, n'est pas si mal en ces temps où seule la dimension négative est mise en évidence lorsqu'il s'agit des banques...Mais nous aurions, je le pense, dû bénéficier d'un satisfecit car nous avons joué un rôle exemplaire en étant notamment force de propositions auprès des pouvoirs publics pour faire avancer la mise en place de ces procédures. Celles-ci auraient d’ailleurs dû être simples dès le départ, ce qui ne fut malheureusement pas le cas. A cet égard, je passe sous silence les péripéties nécessaires à l’obtention de la garantie partielle de l’Etat !Je suis d'ailleurs curieux de savoir comment va se répartir l'encaissement (quelle structure ?) de la commission de caution des prêts bonifiés que l'Etat va percevoir.....Plus largement, je vous avoue que le fait d'être mis dans " les banques ne jouant pas le jeu" (sans doute pour faire pression...) a engendré chez nos collaborateurs un sentiment d'injustice qui aboutissait parfois à la question suivante :
" Mais devons-nous jouer le jeu et prendre des risques ? "
Notre engagement porte sur environ 100 millions d'euros ce qui fait de nous, et de très loin, la 1ère banque engagée au niveau de ce plan. Très clairement, la rentabilité de cet engagement n'existe pas au regard des risques pris, mais nous avons estimé que la pérennité de la filière valait bien cet engagement.
En effet, il est important de de rappeler qu'en plus des risques traditionnels que nous prenons (non remboursement des sommes empruntées), s'y ajoute un risque de conformité vis-à-vis du paiement de la bonification par l'Etat... C'est bien connu, une virgule manquante dans un contrat et l'Etat se désengagera de ses obligations. Nous avons l'habitude de cela en matière de prêts bonifiés agricoles...Pourtant, nous n'avons pas attendu d'avoir toutes les virgules des procédures pour nous engager...Au final, les clients que nous accompagnons, nous ont remerciés. Il n'existe pas de meilleure motivation pour nos équipes.
@ +
Guy CHATEAU