samedi 19 février 2011

POUR OU CONTRE LE PLAN BORDEAUX?

Les travaux des chantiers concernant ce plan, menes par le CIVB, battent leur plein. De nombreux acteurs représentants tous les métiers de la profession, sont associés. Le crédit agricole d'Aquitaine très engagé dans la filière viticole bordelaise a décidé de participer activement à ces travaux.
Très clairement, je crois à l'avenir de cette filière. Bordeaux, avec un nom connu dans le monde entier a beaucoup d'atouts, un des principaux est sans doute la qualité et le professionnalisme des hommes exercant sur ce territoire viticole.
Comme dans tout secteur, des chantiers structurants sont à conduire, ce plan a le mérite de les lister. Dans cet article, je ne les listerai ni ne les commenterai. Pourtant ces chantiers ne sont pas faciles, ils touchent l'exercice des métiers, les organisations donc les hommes, et nous savons bien que dans tout changement le principal facteur bloquant est le facteur humain.
Je souhaite vous dire que je pense l'ensemble très cohérent, mais qu'un dossier pris isolément n'a pas nécessairement de sens. C'est la somme de tous les chantiers qui donne le sens de ce plan Bordeaux. J'entends ici et là des critiques sur tel ou tel dossier. J'insiste, un dossier seul ne réglera pas la problématique de mévente et de prix à laquelle est confrontée la viticulture bordelaise. C'est ce plan dans son ensemble qui aura des chances d'influer sur le cours de choses.
Au dela de sa cohérence, je lui trouve un autre grand mérite, il part du consommateur.... Il ne faut pas nous y tromper, pour les vins dits "FUN" (de 2€ à 6e la bouteille), le triptique gagnant est celui qui allie le goût, le prix de revient et bien sûr la marque qui doit être forte pour pouvoir affronter les marchés internationnaux. Ces trois éléments sont donc une vraie priorité...
C'est bien connu, "un grand vin est le résultat de alliance complexe du climat, du terroir, de la technologie, et du savoir faire du viticulteur ...." Chaque élément pris séparement ......
Plus que jamais, c'est l'union de tous les acteurs autour d'un plan cohérent, à l'instar de ce qui s'est fait ailleurs, qui permettra de reconquérir la place que Bordeaux mérite.
Mais cette union sacrée si nécessaire, est-elle là? D'où mon titre.....

2 commentaires:

francis a dit…

Bonjour
Le plan Bordeaux est certainement une bonne chose , seulement la communication faites sur ce dossier
est incompréhensible .
Nos dirigeants font de l 'onanisme dans leurs bureaux
et les viticulteurs eux tentent de survivre , et critiques , simplement par ignorance ...
Pour faire bloc , il faut générer un mouvement Positif !

Devant tant de mensonges , et de discours politique il ne faut pas s 'étonner ..........

Soyons altruistes et mutualisons nous , pour une réussite de notre filière .......

Regardons devant !!

Stéphanie a dit…

Le plan « Bordeaux demain », me fait penser au plan de la dernière chance, l’extra bille au flipper, pour permettre à Bordeaux de reconquérir son « rang ».
La dégradation progressive de la situation économique de la filière vitivinicole bordelaise est aussi triste que réelle. La crise semble profonde, persistante, structurelle, conjoncturelle… Très complexe donc. Une décennie déjà nous sépare aujourd’hui « des belles années ». Une véritable action de sauvetage et de redressement était indispensable. Ouf !
Si l’on regarde dans le rétroviseur, Bordeaux a peut être manqué un virage. La filière n’a pas anticipé les évolutions et contraintes de la distribution moderne, de la mondialisation…
Bordeaux n’a peut être pas voulu changer aussi ? Conservatisme ? Certitude que c’était déjà acquis ? Individualisme ?
Pourtant « le potentiel » est là, réel ! La culture, le savoir ancestral, le terroir, le talent, l’histoire …
Une alchimie subtile et une histoire d’hommes...
Alors demain, j’ai le sentiment que c’est cette volonté des hommes, leur capacité à changer, à s’adapter, à s’associer, à évoluer qui rendra possible cette « union sacrée » à Bordeaux.
Œuvre du collectif, fruit de l’addition et de la conjugaison des talents et savoirs individuels, ce plan est un défi.
Il met en exergue la volonté d’oser changer les choses pour s’adapter à un monde qui bouge.
Il repose aussi sur une stratégie de différenciation par segment de la demande afin d’être en plus forte résonnance avec les besoins des consommateurs, en fonction des instants de consommation et, selon les pays, pour une meilleure efficacité.
Cela me rappelle quelque chose… Les besoins du consommateur au cœur de la stratégie et de la démarche…
Pour conclure, « Bordeaux demain » me fait aussi penser à la citation suivante :
« Préparer l'avenir ce n'est que fonder le présent. […] Il n'est jamais que du présent à mettre en ordre. L'avenir, tu n'as point à le prévoir mais à le permettre. »
Citadelle, Antoine de Saint-Exupéry, 1948